Urbain V traverse des territoires variés aux paysages attractifs : l'Aubrac, les Causses, le mont Lozère, les gorges du Tarn, les Cévennes, la vallée du Rhône... Cet itinéraire suit les pas de Guillaume Grimoard, devenu Pape sous le nom d'Urbain V. Né à Grizac, en Lozère, Urbain V devint le 12ème Pape français d'Avignon.
Galère hier pour rejoindre le gîte. Ici, ce sont des villages, composés de hameaux de deux ou trois maisons et tous séparés par des centaines de mètres ; trouver le bon hameau, celui des Lauses pour moi, a été un peu galère. À 1 km, ne trouvant toujours pas, j’ai appelé la patronne du gîte qui est venue me chercher en voiture. J’ai bien fait, car planqué où était le gîte, je ne l’aurais jamais trouvé. Et après, je n’ai plus eu de téléphone ni de batterie de recharge, autant dire que j’ai eu de la chance. Arrivé au gîte, lorsque j’ai raconté mon périple au patron, il m’a dit que la galère n’était pas tout à fait terminée, « figurez-vous que depuis ce matin, le chauffe-eau m’a planté » ! À vrai dire ça ne m’a pas trop gêné, car même s’il ne m’avait pas dit, je n’aurais même pas ouvert l’eau chaude tellement je dégoulinais.
C’est un charmant gîte décoré à l’ancienne et de façon très rustique ; quatre marcheurs ont partagé la table avec moi : Bernard, Raymond et deux dames. Ils sont de Rennes et font le Stevenson, mais sont venus loger ici pour une nuit faute de place dans les gîtes du Stevenson.
Repas délicieux préparé par Loïc avec les produits de la région. Ici avec l’isolement, il faut savoir vivre sur soi-même ; son épouse fabrique les confitures, les yaourts et même le pain.
Après le col de Jalcreste, le chemin emprunte le GR7, celui qui vient de la Haute-Marne pour rejoindre Andorre. Je le connais assez bien sur Dijon, et là je sens comme un lien dans le parcours qui me relie à la Bourgogne.
Une montée très pentue. Je dois m’arrêter tous les 10 m pour que le cœur quitte la zone rouge, puis une descente toujours sur des éboulis dans laquelle il ne faut penser à rien et ne regarder que ses pieds.
Hier, je suis passé vers la stèle de Raymond Senn; un monsieur, à qui l’on doit la création des GRs; il en a été le cofondateur ; merci Raymond.
Aujourd’hui encore une étape avec de forts dénivelés ; 22 kilomètres, mais qui en termes de fatigue en valent plus de trente sur une étape de plat. Arrivé au gîte vers 16 heures. Il n’y avait plus de place et le patron m’a dépanné en me proposant en tente. Ça devrait le faire. Ce soir dîner avec des randonneurs du Stevenson ; il y a toujours aussi peu de marcheurs sur Urbain V.
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