Arrivé hier à Mende après plus de 7 heures de train et de bus : un peu galère ! Arrivant vers 14 h, je n’avais pas prévu de prendre le chemin l’après-midi, mais néanmoins je n’ai pas pu m’empêcher de faire quelques pas (et même un peu plus) pour reconnaître la sortie de la ville. Mende se trouve dans une cuvette au bord du lot et pour quitter la ville, il n’y a pas d’autres moyens que de grimper sur le bord de la cuvette : 400 m de dénivelé en quelques centaines de mètres.
Après cette mise en jambe, j’ai regagné la ville pour en faire la visite : un joli centre historique avec ses ruelles étroites, encercle la cathédrale Notre Dame et Saint Privât. Une statue en bronze du pape Urbain V se dresse devant l’édifice. Après la visite de la cathédrale, visite du musée du Gevaudan où une grande place est faite à la célèbre bête, qui, au milieu du 18e siècle, terrorisa la population et surtout les femmes.
Ce matin départ vers huit heures après le café servi par Murielle, mon hébergeuse. Je m’en étais rendu compte hier, pour sortir de la cuvette la pente est très raide dès le début et sur 2 km. Le palpitant bat très fort d’autant qu’il y a plusieurs jours que je n’ai pas randonné. Je peux surveiller le rythme depuis que j’ai acheté une montre connectée et là, il flirte avec les 150. Je fais quelques arrêts pour ne pas dépasser cette limite au risque de faire exploser une durite. Une amie toubib, avec laquelle je randonne de temps en temps à Dijon, m’avait appris comment calculer le niveau maxi à ne jamais dépasser ; de mémoire, je crois que c’est 220 - l’âge et en multipliant le résultat par 70 % ce qui pour moi fait 100. Autant dire que sur les 2 km de côte, je suis dans le rouge tout le temps.
Un chemin de croix a été configuré sur toute la montée avec à chaque station des vitraux montrant les douleurs du christ jusqu’à être couché sous sa croix et là, je me sens alors à peu près dans le même état, trainant mon sac de 9 kg accroché à mes épaules, à ceci près que moi, je n’ai pas de couronne d’épine autour de la tête.
Comme je ne cesse de le répéter, ce n’est pas le dénivelé qui compte, c’est la pente, mais aujourd’hui, je suis gâté, il y a les deux ! Heureusement le début de parcours est en sous-bois et vers 8 heures la température est encore presque supportable.
J’imagine Urbain V, tout juste nommé Pape, et rejoignant Avignon (le Vatican de l’époque), à pied, en soutane blanche ; il a dû galérer le pauvre !
Par chance, après cette côte, le chemin serpente sur le Causse complètement à découvert, le temps est magnifique et la température caniculaire. J’ai pris 2,5 l d’eau et je n’en rapporterai aucune goutte. C’est le moment des foins, les cultivateurs sont à l’ouvrage. Il y a dans l’air cette bonne odeur du foin qui sèche.
Une autre côte tout aussi robuste quelques kilomètres avant la fin de l’étape. Au total 20 km et 758 m de dénivelé.
Ce soir nuitée en chambre d’hôtes et diner avec les propriétaires.
Demain sera un autre jour !
Hébergement chez madame DEDET ; 1/2 pension 50 €
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La cathédrale de Mende |
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Urbain V |
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La bête du Gévaudan |
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Le chemin de croix |
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La célèbre côte Jalabert |
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Mon gîte |