Dîner hier soir à l’hôtel ; repas top. Discussion avec quelques randonneurs et randonneuses qui font le Stevenson, car c’est ici que les deux chemins se croisent.
La pluie était annoncée pour ce dimanche ; à 8 h 30, elle est au rendez-vous, une toute petite averse qui ne durera que quelques minutes, mais qui m’obligera tout de même à couvrir le sac et aussi ma vieille carcasse.
Appel téléphonique de Severine, ma fille, pour me souhaiter la fête des Pères. J’avais oublié ! Il est vrai que sur le chemin, on perd un peu la notion du temps !
Au départ, le chemin suit les gorges du Tarn sur quelques kilomètres avant de les quitter et de grimper très fortement sur la butte.
Depuis mon départ, je suis vigilant par rapport aux tiques ; tous les kilomètres, je fais une revue de mes jambes pour voir s’il n’y en aurait pas un qui tenterait l’ascension ! Avant de partir, lors d’une dernière rando chez moi, j’en ai tués cinq le même jour, au point que je n’osais plus randonner, mais ici, à priori, pas la queue d’un seul. Je pense qu’ils sont mal à l’aise dès que l’on dépasse les 500 m d’altitude.
Ce matin, en faisant mon sac, j’ai refait mes calculs sur mon autonomie en nourriture. Du saucisson, j’en ai pour trois jours, mais du pain que pour un repas, celui de midi. Ce soir, je dors dans un gîte dans un hameau de quatre maisons perdu en pleine montagne et sans le moindre magasin d’alimentation. Lorsque j’ai réservé, le monsieur m’avait envoyé un formulaire en PDF à remplir et à lui retourner. Remplir un PDF sur un smartphone, tout en marchant, c’est un peu galère, surtout pour en extraire ensuite un fichier à lui envoyer par mail ; j’ai dû l’envoyer deux fois avant de trouver mon mail dans la boîte d’envoi, mais je ne suis pas certain qu’il l’ait bien reçu. Auquel cas, car il faut toujours envisager le pire, je n’aurai rien à manger ce soir. Comme je ne passe pas devant une boulangerie, j’ai demandé ce matin à l’hôtelière en payant ma facture (132 euros tout de même) si elle n’avait pas un petit morceau de pain. Tout juste avant, j’avais entendu le patron dans les cuisines s’étonnant qu’il ne restait presque plus de pain pour le petit déjeuner des clients. C’était donc mal engagé, mais l’hôtelière m’a néanmoins dit qu’elle allait se renseigner aux cuisines. Cinq minutes après, elle est revenue vers moi et m’a tendu un petit morceau de baguette, grand comme la main, emballé dans du cellophane. Je lui ai dit, vous savez, du pain de la veille, m’aurait convenu, sur quoi elle m’a répondu : « mon brave monsieur, c’est du pain de la veille ! ». Des fois, il faut réfléchir avant de causer !
Je croise plusieurs randonneurs qui sont sur le Stevenson ; ils sont à l’opposé de moi, mais je les retrouverai plus loin à Saint-Jean du Gard où de nouveau nos chemins se croiseront. Je ne manque pas de leur donner des conseils sur l’étape Saint-Jean du Gard - Alès, au cours de laquelle j’ai cru mourir de soif et de chaleur. Mais beaucoup disent vouloir s’arrêter à Saint-Jean du Gard pour ne pas avoir à affronter cette terrible montée.
Arrivé au gîte vers 13 heures ; la suite, j’en parlerai demain.
Mon dîner d’hier
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